Notre paroisse

L’EGLISE NOTRE DAME DE TAIN

Reconstruite entre 1811 et 1838 sur les ruines de l’église Notre-Dame d’un prieuré de l’ordre de Cluny, l’église actuelle fut le témoin d’un fait historique : le mariage du futur roi de France CHARLES V avec Jeanne de Bourbon y fut célébré en 1350. Sa flèche de 19 mètres date de la fin du XIXe siècle.

Son carillon comporte 14 notes : 13 cloches dont un bourdon d’1 tonne et demie, d’un 1m20 de diamètre qui date de l’an 1000 (refondu en 1644) et un exceptionnel timbre hémisphérique, unique en son genre par son diamètre (1m12) et sa présence dans un carillon. La 2ème cloche a été fondue en 1620. La 3ème cloche date de 1820. Les 10 autres cloches sont de 1898.

L’orgue de l’église est remarquable. Provenant de l’église St François-Xavier de Paris, le facteur d’orgues Merklin l’ installe en 1885 dans l’église de Tain. Remis à neuf, il est béni par l’évêque de Valence la même année. Plusieurs fois restauré et modifié, il est resté muet de 1993 à 2011. Les derniers travaux de restauration entrepris par la Ville permettent désormais de l’utiliser non seulement au cours des offices religieux mais aussi pour des concerts ouverts à tout public.

D’après les archives, un prieuré “Notre-Dame” de l’ordre de Cluny existait à Tain en 950. Ce prieuré desservait une église bâtie sur l’emplacement actuel. L’église était entourée d’un cimetière jusqu’en 1815, date de son transfert au Clos St Charles (emplacement de la Maison de la Musique, rue du Dr Tournaire), puis en 1855 au cimetière actuel du centre. Une lithographie antérieure à la reconstruction de l’église laisse apparaître la façade actuelle, la nef collatérale nord et un clocher sans flèche. Elle devait avoir une certaine importance comme en témoigne la grosse cloche de l’an 1000 (l’une des plus ancienne du monde).

Le 8 avril 1350 y a été célébré, par l’archevêque de Lyon, le mariage de Charles de Normandie, âgé de 13 ans, fils aîné du duc et petit-fils du roi de France, Philippe VI de Valois, avec Jeanne de Bourbon, 11 ans, fille du duc Pierre. Il portera le titre de « Dauphin » ainsi que désormais les fils aînés des rois de France. Charles, premier Dauphin de France, venait de prendre possession de son Dauphiné dont la vente finale a eu lieu à Romans en 1349, et de recevoir les hommages de la noblesse transférée avec la terre. Pourquoi ce mariage se fit-il à Tain ? Parce que de l’autre côté du Rhône, à Tournon, c’était le royaume de France avec qui se faisaient les entrevues diplomatiques depuis plusieurs années.

L’église de Tain possédait, avant la Révolution, cinq chapelles qui étaient alors : Notre-Dame de la Pitié ou Descente de la Croix appartenant aux Jacquemet de St Georges ; celle du Saint-Esprit puis de St-Antoine appartenant aux Mure de Larnage ; celle de l’Annonciation appartenant à la Ville ; celle du Rosaire appartenant au Prince de Soubise et celle de St-Jean-Baptiste appartenant à la famille Bergier. Détériorée à la Révolution, ses ornements sont pillés. Elle est rétablie au culte dès 1803 après une souscription publique pour sa réhabilitation.

A la Restauration, M. le Marquis de Cordoue, habitant Charmes-sur-Herbasse, alors député de la Drôme et Pair de France, sollicite le roi Louis XVIII qui, en mémoire de ce mariage de 1350, fait remettre 4 tableaux sur les Musées nationaux pour en garnir l’église. Deux des tableaux la décorent encore, le troisième se trouve à l’Hôtel de Ville, quant au quatrième, il a disparu. Les bénitiers sont des coquillages naturels, dons de la famille Monneron. Elle a été consacrée le 9 mai 1842 par Monseigneur Chartrousse, Evêque de Valence.

Sa réfection intérieure a été réalisée en 2003 avec les services d’un architecte coloriste : Pierre-Vincent INNOCENTE.

L’EGLISE SAINT ROCH DE LA ROCHE-DE-GLUN